Baptisé Wikia et conçu par la société du même nom, voici que naît un moteur de recherche qui a pour ambition de concurrencer les mastodontes du marché, tels que Google, Yahoo ou encore Microsoft. Jimmy Wales, fondateur de Wikia et de Wikipedia, prétend même « apporter une dimension humaine à la recherche en ligne, contrairement à des moteurs comme Google, qui se basent sur des procédures d'indexation et de classement entièrement automatisées ». Pour développer son moteur de recherche, Wikia va s'appuyer sur la technologie d'indexation de Grub, une société que l'éditeur a rachetée il y a quelques mois. Son principe : un robot d'indexation de pages Web, fonctionnant sur un mode du calcul distribué, permet aux internautes d'utiliser les ressources inexploitées de leur machine pour participer à un effort général d'indexation. Les volontaires devront télécharger sur leur ordinateur un petit programme. Ce dernier recevra quotidiennement de nouvelles missions de la part du serveur central, naviguera sur des dizaines de sites, puis renverra les contenus trouvés. Avec Grub, Wikia dispose ainsi d'une immense puissance de calcul, sans pour autant devoir entretenir de coûteux parcs de serveurs dédiés à l'indexation - comme le fait Google. Le projet a par ailleurs été passé sous licence open source. Les internautes seront également mis à contribution pour la qualification des résultats. Ils auront la possibilité d'éditer les pages de résultats de recherche (pour faciliter la distinction entre homonymes, par exemple). Ces résultats seront exploités au moyen d'une autre technologie open source, Lucerne. La première version de Wikia devrait voir le jour avant fin 2007. En associant la puissance de la machine à l'esprit d'analyse humain, Wales estime être en mesure de « proposer une alternative convaincante aux actuels ténors du secteur de la recherche en ligne ». A une seule condition : que les internautes jouent le jeu, dans l'esprit participatif du Web 2.0.